nounous bilingue : nourrices bilingues

23/02/2012 00:05




Union Jack Purse - front

Un nombre important de jeunes parents veulent initier leurs enfants à la langue de Shakespeare, chez eux, dès le berceau.



Parler une nouvelle langue le plus tôt possible: une grande quantité de parents y pensent pour leur enfant. Ces temps-ci, ils sont toujours plus nombreux à se décider en passant par une nounou maîtrisant une autre langue pour s'occuper de leurs sacripants.

L’oiseau rare espéré en septembre est une baby-sitter anglophone. Venant du Pays de Galle voire venant des Etats-Unis, elle est en échange universitaire en France pour un certain temps et s'est déjà occupée de bouts de chou. Douée pour rester vigilante au bac à sable ou à l’heure de la douche, elle leur enseignera encore les calculs dans la langue de Lady Diana et leur enseignera l'appellation des condiments en élaborant des cookies.
 

Des Filles au pair moins courantes



Aux dires de Catherine Leroy, créatrice de l'agence Le Répertoire de Gaspard, faire appel à une universitaire anglaise le mercredi ou pour la sortie des classes est meilleur marché que de payer une baby-sitter et un professeur d’anglais. Quant aux jeunes filles au pair venues tout droit d’Angleterre, demeurant chez les familles, elles se comptent sur les doigts de la main. A cause de la demande accrue, elles n'acceptent plus que des annonces au cœur de Paris et demandent parfois plus de 100 euros par semaine, s’exhaspère Linda Bergonzi, créatrice du site web de petites annoncesABC Families.

Nous sommes contactés par des familles bien françaises jouissant d'un assez bon niveau de vie mais aux caractéristiques très variées qui pensent que leurs bambins nécessitent de faire progresser leur diction au plus tôt, affirme Antoine Gentil, créateur et responsable de Babyspeaking. Le reste des demandes sont réalisées par des expats de retour en France et jugeant primordiale de garder en mémoire les acquis de leurs enfants pour une langue secondaire. Certains tentent de trouver des gardes d'enfants qui parlent indien, persan ou japonais, ajoute Antoine. Après avoir passé quelques années en Argentine, Mathilde essaie de trouver une jeune étudiante maitrisant la langue de Julio Iglésias pour faire en sorte que ses filles âgées de 6 et 9 ans gardent leur espagnol.

Les sites web de petites annonces sont riches en requêtes de ce type : jeune couple français souhaiterait employer une baby-sitter australienne. De multiples agences se sont engagées dans la sélection de gardes d'enfants bilingues. Créée au cours de l'année 2009 dans la Ville Lumière, l’agence Babyspeaking a déployé récemment une nouvelle antenne dans la capitale des Gaules et une dernière à Lille. Employer ces baby-sitters anglaises des années 2000 n'est plus réservé aux franciliens ou des plus fortunés. Avec les aides de la Caisse d'Allocation Familiale pour faciliter la garde d’enfant et après abbatement fiscal, cette prestation revient généralement à 4 ou 5€ de l'heure.

Echange culturel

Dans d'autres familles, la découverte d'une langue secondaire peut se faire dès le plus jeune âge. Dès douze mois. Des familles souhaitent engager des nounous qui soient capables d’aller prendre des bambins à la crèche et former leur oreille le plus tôt possible à la langue de Shakespeare. C’est peut-être dû à Chatel étant donné que la recherche de baby-sitters bilingues est plus importante aujourd’hui, souligne Catherine Leroy. Au début de l’année, Chatel s’était montré en faveur de la découverte de la langue anglaise dès les toutes petites classes.

Gilberte, maman d'une petite Mirabelle d'à peine 2 ans et quelques, n'attend cependant pas à des miracles. La bambine, surveillée depuis l'année dernière par une Britanique quelques heures hebdomadaire, découvre lentement à ces nouveaux accents mais pourtant ne discours pas dans deux dialectes. «La petite fait sortir des petites phrases cependant on ne les comptes pas! Tout se passe de façon ludique, de façon musicale. Nous désirons prioritairement que notre fille joue et lui fournir un éveil sur l'extérieur», affirme la mère.

«Les parents n'anticipent pas que leur bambin se découvre bilingue en quelques mois, déclare Antoine. Il se trouvera néanmoins des améliorations après un certain temps si jamais le baby sitting est régulier.» Un grand nombre de parents ayant étudié une seconde langue à l'école et sans vraiment la pratiquer à l'oral aspirent de préférence que leur bambin s'avérera dans de meilleures dispositions qu'eux dans un pays étranger et moins perturbés par des problèmes de diction. «Ceux qui sont très ambitieux devraient se méfier de ne pas inhiber leur progéniture. Après la journée de cours , ceux-ci s'avèrent émoussés et la performance de la relation avec la nanny doit venir en priorité sur le cours de langue» , prévient Catherine.

 

Nounou