nounous bilingue : l’engouement pour les baby sitters bilingues
English cars
Une grande quantité de jeunes parents désirent familiariser leurs enfants à la langue de Shakespeare, chez eux, dès 12 mois.
Assimiler une deuxième langue avant 5 ans: un nombre conséquent de parents aisés y aspirent pour leur enfant. A l’heure actuelle, ils sont sans cesse plus nombreux à faire le pas en ayant recours à une babysitter anglophone pour s'occuper de leurs petits.
La perle rare convoitée en automne est une nounou anglophone. Venant d’Angleterre ou même venant des Etats-Unis, elle est en échange universitaire dans notre pays pour quelques années et s'est déjà occupée de bouts de chou. Dans son élément pour les surveiller au square ou à l’heure de la douche, elle leur apprendra aussi l’alphabet dans la langue anglaise et leur inculquera l'appellation des aliments en confectionnant du porridge.
Des Filles au pair originales
Si l’on en croit Catherine Leroy, fondatrice l'agence Le Répertoire de Gaspard, employer une étudiante américaine en semaine ou pour après l’école revient moins cher que de rémunérer une baby-sitter et un professeur particulier d’anglais. En ce qui concerne les très célèbres jeunes filles au pair venues tout droit du Royaume-Uni, vivant chez les employeurs, elles se font rares. A cause de la demande en hausse, elles ne s’accommodent que des propositions au cœur de Paris et vont parfois jusqu’à demander plus de 100 euros hebdomadaires, affirme Linda Bergonzi, fondatrice du site internet de petites annoncesABC Families.
Les sites de petites annonces sont remplis de demandes de ce type : jeune couple français souhaiterait engager baby-sitter australienne. De multiples agences se sont étendues dans la sélection de nounous parlant une langue étrangère. Fondée en 2009 en Ile-de-France, l’agence Babyspeaking a développé dernièrement une nouvelle franchise dans la capitale des Gaules et une troisième à Lille. Engager ces nounous anglaises de nouvelle génération n'est plus réservé aux Parisiens ou des plus riches. Avec les aides de la CAF (Caisse d'allocations familiales) pour rendre possible la garde d’enfant et après aide fiscale, ce service de proximité coûte généralement quatre ou cinq euros de l'heure.
Nous répondons aux besoins de familles franco-françaises relativement aisées cependant aux profils très différents qui considèrent que leurs progénitures ont besoin de faire attention à leur diction le plus tôt possible, analyse Antoine Gentil, créateur et responsable de Babyspeaking. Le reste des requêtes émanent des travailleurs expatriés de retour dans l’Hexagone et jugeant important de conserver les connaissances apprises de leurs chérubins dans une seconde langue. Des familles sont en quête de nounous qui sont hispanophone, nippophone ou russophone, ajoute Antoine. Après avoir passé quelques années en Espagne, Julie cherche une universitaire hispanophone afin que ses fillettes âgées de six et neuf ans conservent leurs connaissances en espagnol.
Echange culturel
«Les familles ne prévoient pas que leur bambin devienne multilingue en quelques semaines, renchérit Antoine. Il se trouvera cependant des résultats passé un certain temps lorsque la garde s'avère régulière.» Un grand contingent de jeunes parents ayant étudié une autre langue au secondaire et sans suffisament l'utiliser à l'oral souhaitent avant tout que leur bébé s'avérera plus dégourdi qu'eux hors de France et moins perturbés par des problématiques d'accents. «Les parents les plus ambitieux devraient surveiller de ne pas générer de blocage leur enfant. Au retour de la journée de cours , ces petits seront fatigués et la performance de la relation avec la nurse se doit de venir en priorité sur le cours de langue» , souligne Catherine.
Violaine, maman d'une petite Clarisse d'à peine deux ans et quelques, n'attend pourtant pas à des exploits. La fillette, maternée depuis une année par une Galloise une journée chaque semaine, découvre doucement à ces nouveaux mots mais ne discute pas dans deux langages. «Notre fille répète quelques mots cependant on n'en tient pas le décompte! L'intégralité de l'apprentissage passe de façon ludique, par les chansons. En tant que parents, nous souhaitons par dessus tout que notre fille joue et lui prodiguer une ouverture sur d'autres cultures», affirme la mère.
Pour quelques enfants, la découverte d'une langue secondaire peut se faire très tôt. Dès la maternelle. Des parents aimeraient mettre la main sur des jeunes filles qui soient capables d’aller prendre des bambins à l’école primaire et sensibiliser leur oreille dès le plus jeune âge à la langue de Britney Spears. C’est peut-être dû à Luc Chatel puisque la recherche de jeunes filles étrangères est en pleine expansion aujourd’hui, indique Catherine Leroy. En janvier, Chatel avait effectivement plaidé pour l'apprentissage de l'anglais avant l’entrée au primaire.